Autor: Anita Staroń
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Être en minorité, être minorité

Anita Staroń, Sebastian Zacharow

La notion de minorité est centrale dans la réflexion contenue dans ce volume. Elle est à comprendre très largement, dans le sens d’une collectivité particulière (nationale, ethnique, religieuse, parlementaire, sexuelle, d’opinion), considérée dans son rapport avec le groupe dominant. La présente étude réunit les représentants de plusieurs domaines : sociologie, histoire, politologie, sciences du langage, études littéraires. Grâce à cette richesse d’approches, la minorité apparaît sous plusieurs formes. Loin de considérer la relation majorité/minorité dans le seul contexte de l’oppresseur – oppressé, certaines études ont tablé sur le rapport de coexistence plutôt que d’exclusion. Le volume est à la fois hétéroclite et uni, par l’analyse pertinente que les chercheurs proposent du problème de la minorité, vue sous plusieurs formes et aspects, ce qui permet d’espérer qu’il arrivera à un large éventail de lecteurs. Il serait souhaitable que ces études sur les questions identitaires contribuent, un tant soit peu, à apprivoiser la réalité pas toujours facile à comprendre et, par conséquent, à la rendre meilleure. Car, comme nos auteurs semblent en convenir, on pourrait dire, avec Shimon Peres, que « la majorité appartient au passé et la minorité à l’avenir ».

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Kontrasty w humanistyce: literatura, język, kultura / Les contrastes dans les humanités : littérature, langue, culture

Eliza Sasin, Anita Staroń

Kontrast leży u źródła postrzegania świata przez człowieka – próbując opisać otaczającą nas rzeczywistość, przedstawiamy dane zjawisko w opozycji do innego, zupełnie odmiennego. „Prawda potrzebuje kłamstwa – bo jakże ją zdefiniować bez kontrastu?” – pisał Paul Valéry, zauważając tę zależność. Według tej reguły można stwierdzić, że dobro i zło, światło i mrok, piękno i brzydota oraz wszystkie inne przeciwieństwa istnieją nierozerwalnie, w harmonii i równowadze, wzajemnie się definiują, a nawet uzupełniają, tworząc w ten sposób wszechświat, tak jak w koncepcji yin-yang. Zgromadzone w tomie analizy stanowią próbę uchwycenia wielowymiarowej istoty kontrastu w literaturze, języku i kulturze. * Le contraste est aux sources de la perception humaine du monde : en essayant de décrire la réalité qui nous entoure, nous présentons un phénomène donné en opposition à un autre, complètement différent. « La vćritć a besoin d'un mensonge -car comment la dćfinir sans contraste ? » – a écrit Paul Valéry, constatant cetle dépendance. Selon cette règle, on peut dire que le bien et le mal, la lumière et l’obscurité, la beauté et la laideur, et tous les autres opposés existent inséparablement, en harmonie et en équilibre, se définissant mutuellement et même se complétant, créant ainsi un univers, comme dans le concept du yin-yang. Les analyses rassemblées dans ce volume tentent de saisir la nature multidimensionnelle du contraste dans la littérature, la langue et la culture.

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L\'art de vivre, de survivre, de revivre. Approches littéraires. 50e anniversaire des études romanes à l\'Université de Łódź / L\'arte di vivere di sopravvivere di rivivere. 50º anniversario degli studi di romanistica all\'Università di Łódź / El arte de vivir de sobrevivir de revivir. 50º aniversario de los estudios románicos en la Universidad de Łódź

Magdalena Koźluk, Anita Staroń

« L’art de vivre / de survivre / de revivre » : tel est le thème conducteur de ce volume que nous remettons aujourd’hui dans les mains du lecteur. Sa valeur principale est de combiner l’histoire de la Philologie Romane de Łódź, inscrite dans une série d’événements historiques tumultueux, avec celle des expériences pénibles du mo¬ment présent, marqué par la pandémie et la guerre : dans les deux cas, nous observons le phénomène de rupture qui, d’un tracé épais, sépare ce qui a été de ce qui est et de ce qui sera. La rupture chasse nos habitudes confortables ou neutralise les sources antérieures de nos maux et chagrins, et nous contraint incessamment à réfléchir sur les formes de vie de l’individu dans une nouvelle réalité et, par la force des choses, à réévaluer son actuel modus vivendi. Bien sûr, nous n’apprendrons pas à bien vivre du jour au lendemain ; pour le faire, nous avons besoin de distance temporelle et de sa fonction cognitive dont Marcel Proust parlait d’une manière si suggestive. Cependant, on peut dire avec certitude que l’art de vivre / de survivre / de revivre suppose une réflexion ancrée dans un axe temporel. Mais qu’est-ce que le temps ? Ce qui n’est plus et ce qui n’est pas encore, mais aussi ce qui est à la frontière entre le passé et l’avenir, ce moment insaisissable qui meurt aussitôt qu’il naît. Ce nihilisme philosophique peut certes être atténué par la conception bergsonienne de la durée, la seule forme réelle de l’expérience du temps. Mais l’humaniste ne manquera pas de trouver, dans ces considérations, l’horizon intellectuel de ses propres réflexions et de s’interroger sur le quoi, le comment et le pourquoi. Il se penchera sur ce qui est et ce qui dure et sur les formes que la durée peut revêtir. Enfin, il donnera libre cours à son imagination pour modeler la vision de son propre avenir et celui de la communauté dont il fait partie.